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03 LE DUO

Deux paysagistes pour un reportage à 4 mains.

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HÉLOÏSE BOUJU

· Diplomée de l’École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles et de l’école d’Arts Appliqués Olivier de Serre.

· Si elle n’avait pas été paysagiste, elle aurait été anthropologue pour suivre les traces de Philippe Descola et réinterroger ce que « nature » veut dire.

· Toujours un carnet dans le sac, elle aime dessiner ce qu’elle voit - à l’encre, à l’aquarelle, aux pastels gras... c’est pour elle sa manière de comprendre le monde, patiemment, représenter trait après trait les composants de l’espace et saisir ainsi leurs histoires.

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SIMON GABILLARD

· Diplômé de l’École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles, et détenteur d’un BTS Aménagements Paysagers.

·  S’il n’avait été paysagiste, il aurait sûrement été jardinier ou photographe animalier comme Vincent Munier, dehors par tous les temps, il aime regarder le théâtre du monde s’animer et choisir s’il doit y prendre part ou non.

·  Jardinier il l’est quand l’occasion se présente comme dans les jardins parcelles de Jules Rieffel à Nantes, dans le Potager du Roi à Versailles, à Stolac au sud de la Bosnie ou encore à Louisville dans le Kentucky.

Héloïse et Simon ont tous deux 30 ans, ils vivent et travaillent à Barcelone.

Ils se sont rencontrés à Versailles et collaborent depuis maintenant presque 10 ans.

À eux deux, ils forment l’atelier Pareto.

PARETO est un duo de paysagistes curieux. 

Comme tous les paysagistes, ils sont maîtres d’oeuvre et font des jardins, des parcs, des rues, des itinéraires de découvertes d’espaces naturels, des études territoriales… en répondant aux commandes publiques.

Mais Pareto fait aussi des enquêtes. Pas tout à fait des enquêtes de détective, pas vraiment des enquêtes de sociologue, pas si loin des enquêtes de reporter, ce sont des enquêtes de paysage. Elles sont le récit d’une exploration, la narration graphique d’un territoire existant et de son évolution future, la découverte d’une certaine façon de fabriquer un paysage.

 

L’enquête, parce qu’un paysage est transversal et complexe, toujours en transformation. Parce que dans un même paysage interviennent des systèmes végétaux, un socle géologique, des humains, des faunes endémiques et exotiques, un climat, tous dans des dimensions et des échelles de temps différentes, chacun répondant à des influences climatiques, des motivations sociales, des constructions culturelles et des systèmes économiques…. Et qu’il n’est jamais facile de démêler tout cela. Comme l’écrit Bruno Latour, «Les tailles, les enjeux, les durées les acteurs ne sont pas comparables et pourtant les voilà engagés dans la même histoire. »

 

La narration, parce qu’un paysage est toujours un regard porté. Il nous semble alors qu’on ne peut le raconter que subjectivement. Nous représentons notre propre découverte progressive d’un site, nos conversations avec les différents acteurs rencontrés, notre plongée dans la complexité d’un territoire. Cette construction du récit permet à ceux pour qui le territoire est inconnu de s’y familiariser, et à ceux qui le connaissent trop de prendre un regard de côté.

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